Les gagnants du Fonds pour l’Innovation de l’Edition en Afrique ont chacun livré des discours inspirants lors de la Conférence des Editeurs, qui s’est tenue en amont du Salon International du Livre de Sharjah.
Le poète zimbabwéen Chirikure Chirikure a expliqué comment le fonds lui avait permis ainsi qu’à son équipe, de rénover une boutique dans une zone rurale isolée du pays. « Cela va devenir une bibliothèque » a-t-il déclaré. « D’abord, nous avons dû installer l’eau et l’électricité. Certains enfants sont fascinés de voir l’installation de l’électricité. »
Cette fascination grandira encore plus lorsqu’ils verront les livres et les ordinateurs arriver. « Nous avons huit caisses de livres en cours de livraison en provenance du Royaume-Uni, et nous discutons avec Book Aid pour en recevoir davantage. »
Alison Tweed, PDG de cette association à but non-lucratif basée au Royaume-Uni, a expliqué que le fonds leur avait permis d’ouvrir une bibliothèque dans trois conteneurs, à Zanzibar. « Elle a ouvert en septembre cette année, et nous leur avons accordé une subvention pour acheter des livres publiés localement. La bibliothèque est déjà utilisée par des groupes communautaires locaux, et beaucoup de personnes disent que cela leur a donné l’idée d’essayer de reproduire le projet dans leur propre région. »
Catherine Uwimana, qui travaille au développement des livres auprès de Save the Children International, a évoqué les communautés rurales du Rwanda. « Certains enfants voient des livres et des ordinateurs pour la première fois. Les enfants adorent ça. Et nous avons travaillé avec la radio locale pour également diffuser des livres audios. »
Bodour Al Qasimi, de Sharjah, Présidente de l’Association Internationale des Editeurs, et ayant un rôle moteur au sein du Fonds pour l’Innovation de l’Edition en Afrique, a félicité tous les gagnants et salué leur « leadership et leur innovation ». Elle leur a alors demandé quelle serait la suite.
Mr. Chirikure a déclaré qu’il espérait établir une fondation pour s’occuper de projets similaires de bibliothèques au Zimbabwe, alors que Mme Tweed a évoqué le projet de Storybox de Book Aid qui met en avant le plaisir de lire et prévoit d’envoyer des livres d’éditeurs britanniques, « mais également d’éditeurs locaux » à des communautés locales « pour encourager l’habitude de la lecture. »
Et dans des mots explicites, qui montrent à quel point les besoins de certaines communautés africaines sont basiques, elle a ajouté : « nous allons aussi poursuivre notre projet de lampes solaires – sans lumière, personne ne peut lire. »