L’histoire des nourrices néerlandaises qui ont sauvé 600 enfants juifs pendant l’occupation nazie à Amsterdam reste largement méconnue hors des Pays-Bas. Les autrices Susan B. Katz et Esther Shaya y remédient avec Les Anges d’Amsterdam, à paraître chez Virago. Ce récit, basé sur des entretiens avec des survivants et sur des recherches d’archives, retrace l’engagement de femmes du quotidien qui, au péril de leur vie, ont résisté à la barbarie. Au cœur du dispositif : Henriëtte Pimentel, directrice juive d’une crèche, qui a organisé l’exfiltration des enfants avec l’aide de jeunes femmes de son équipe et de membres de la résistance.
À deux pas de la cachette d’Anne Frank, ces femmes ont réussi à faire sortir clandestinement des centaines d’enfants, juste sous les yeux de leurs bourreaux. Katz, autrice jeunesse et descendante d’immigrants juifs d’Europe de l’Est, s’est associée à Shaya, historienne engagée dans la préservation de la mémoire juive aux Pays-Bas, pour redonner vie à ces actes de bravoure longtemps restés dans l’ombre. Ensemble, elles mettent en lumière une résistance féminine souvent ignorée, mais essentielle à la mémoire collective.
L’éditrice Sarah Savitt souligne que ce livre s’inscrit dans une série de publications dédiées au rôle des femmes dans les luttes historiques. À une époque où les récits de courage face à l’oppression sont plus que jamais nécessaires, Les Anges d’Amsterdam propose une vision inspirante et profondément humaine de la solidarité. Ce projet éditorial rend hommage à des héroïnes anonymes qui ont défié l’inhumain par un acte simple et immense : protéger l’innocence.



