À 85 ans, Jeffrey Archer tourne une page décisive de son parcours littéraire. Dans une entrevue exclusive accordée au magazine People (États-Unis), l’écrivain britannique a confirmé que Fin de Partie (End Game), le huitième tome de sa série policière consacrée à William Warwick, sera son ultime roman. Depuis son appartement surplombant la Tamise, l’auteur de Kane et Abel revient sur cinquante années de création, estimant qu’il est temps de conclure cette aventure dense et marquée par l’invention narrative.
Fin de Partie mêle fiction et histoire contemporaine, proposant une relecture fictive des Jeux olympiques de Londres 2012, menacés dans le récit par un complot terroriste soutenu par un État. L’intrigue s’appuie notamment sur l’expérience de Bob Broadhurst, responsable de la sécurité des Jeux, que l’auteur transforme en matière romanesque. Cette tension entre faits réels et invention incarne l’art d’Archer : un sens éprouvé du rythme et du suspense, qui confère à ce dernier volet une résonance singulière dans son œuvre.
Archer, dont le premier roman Pas un sou de plus, pas un sou de moins (Not a Penny More, Not a Penny Less) fut rejeté quatorze fois avant d’être publié, connaît une ascension fulgurante avec Kane et Abel, vendu à des millions d’exemplaires et traduit en 47 langues. Homme public, ancien parlementaire, proche des cercles royaux et figure controversée ayant connu la prison, il transforme chaque épisode de sa vie en matière littéraire, comme dans ses Prison Diaries. Son prochain ouvrage, qu’il envisage comme une exploration des débuts de la rivalité entre Adolf Hitler et Winston Churchill, pourrait selon ses dires « surpasser Kane et Abel ». Un dernier souffle épique pour clore une trajectoire singulière dans le paysage littéraire britannique.



