Le 28 août 2025, Helm, dixième roman de Sarah Hall, finaliste du Booker Prize, paraîtra chez Faber avec une mention inédite en couverture : « Écriture humaine ». Ce marquage, comparable à un label de conformité, vise à certifier l’absence totale d’intelligence artificielle dans le processus de création. Il s’inscrit dans un contexte de tension croissante entre les auteurs et les technologies d’IA, accusées d’exploiter sans autorisation des corpus d’œuvres pour entraîner leurs modèles.
Hall affirme que ses textes publiés ont été utilisés à son insu pour former des IA, une pratique qu’elle qualifie de « vol créatif à grande échelle ». Elle appelle à un encadrement juridique plus strict pour protéger les auteurs et leur métier. Selon elle, Helm, fruit de vingt années d’écriture, est le produit d’une expérience humaine singulière qu’aucun algorithme ne peut imiter : « L’IA peut copier des mots, mais elle n’a pas connu le vent de Helm, elle n’a pas saigné sur la page, et elle n’a pas de famille à nourrir. »
Du côté de Faber, sa directrice générale Mary Cannam insiste sur l’importance de défendre l’origine humaine des œuvres littéraires : « Notre mission reste de faire rayonner ce que l’esprit humain peut produire de plus fort par l’écriture. » La maison entend ainsi faire de son emblème éditorial un gage durable d’intégrité artistique, à l’instar du label FSC dans l’industrie du papier.