Au Royaume-Uni, la Chambre des Lords a infligé un quatrième revers au gouvernement en rejetant un amendement du projet de loi sur l’usage et l’accès aux données. Le texte visait à autoriser les entreprises technologiques à utiliser des œuvres protégées par le droit d’auteur pour entraîner leurs modèles d’intelligence artificielle (IA). Les Lords exigent davantage de garanties pour les créateurs, écrivains et musiciens en tête, face aux risques que ces usages font peser sur les industries culturelles.
Des figures telles que Kazuo Ishiguro, Kate Mosse, Sir Elton John et Paul McCartney ont dénoncé une menace directe pour leur secteur. Les artistes réclament un consentement préalable à l’utilisation de leurs œuvres, tandis que les entreprises de la tech défendent un mécanisme d’exclusion volontaire (opt-out). Pour les Lords, la transparence et le respect du droit des créateurs doivent primer dans la régulation des usages de l’IA.
Le débat oppose deux secteurs majeurs de l’économie britannique : la tech et les industries créatives. Il porte sur la manière d’assurer aux développeurs d’IA un accès raisonné aux contenus tout en protégeant les revenus et le travail des auteurs et artistes. Ce bras de fer, aux enjeux économiques et culturels considérables, devrait encore se prolonger.