Dan Conway, PDG de la UK Publishers Association, s’oppose fermement aux propositions du gouvernement concernant l’intelligence artificielle et le droit d’auteur. Il critique particulièrement l’approche où les œuvres des écrivains sont automatiquement utilisées pour entraîner des modèles d’IA, à moins qu’ils ne manifestent explicitement leur refus. Selon lui, cette «piraterie des droits d’auteur» ne peut rester sans réponse.
Il souligne le large soutien aux droits d’auteur et aux industries créatives britanniques, avertissant le gouvernement des risques à les ignorer. «Quand des lauréats du Booker, des Grammy, des Oscars et du Nobel s’unissent pour exiger une écoute équitable, il faut espérer que le gouvernement les entende», déclare-t-il. Il rappelle que l’édition est un secteur en pleine croissance, employant des milliers de professionnels qualifiés et générant 11 milliards de livres sterling pour l’économie britannique. Selon lui, l’édition joue un rôle clé dans l’innovation, notamment dans l’intégration responsable de l’IA.
Le message aux autorités est clair: ce pillage du droit d’auteur doit cesser. Conway insiste sur la nécessité pour les géants de la tech de rémunérer les contenus qu’ils exploitent, comme ils le font pour d’autres coûts de fonctionnement. Il appelle à des régulations sur la transparence pour garantir que l’IA stimule la croissance de manière équitable et éthique. «Le Royaume-Uni est une puissance créative et intellectuelle, et son avenir dépend d’une collaboration équilibrée avec la technologie, et non d’une soumission à celle-ci», conclut-il.