Edith Grossman, une figure vénérée dans le domaine de la traduction littéraire, nous a quittés à l’âge de 87 ans. Ses contributions au monde littéraire sont incommensurables, notamment ses traductions en anglais de « Don Quichotte » de Miguel de Cervantes et de « L’Amour au Temps du Choléra » de Gabriel García Márquez.
L’une des avancées pionnières de Grossman a été d’insister pour que son nom apparaisse sur les couvertures des livres qu’elle traduisait. Elle croyait que la traduction n’était pas simplement un acte de mimétisme, mais un art d’interprétation critique, soulignant que jamais deux langues, avec leurs contextes culturels et historiques uniques, ne pourraient parfaitement s’aligner.
Le parcours de Grossman dans ce domaine a commencé après avoir obtenu un baccalauréat en langue espagnole et une maîtrise en littérature espagnole. Elle a poursuivi ses études universitaires avec un doctorat en littérature latino-américaine à l’Université de New York. En 1972, elle a entamé sa carrière de traductrice, un chemin qui consoliderait sa réputation en tant que l’une des meilleures traductrices de son époque.
Sa traduction de « Don Quichotte » en 2003 a été acclamée comme une référence, et elle a reçu des éloges généralisés pour sa capacité à articuler les nuances de l’œuvre originale. Les contributions de Grossman lui ont valu de nombreuses distinctions, dont la Médaille PEN/Ralph Manheim pour la Traduction en 2006 et le Prix de Traduction de l’Institut Reine Sofia d’Espagne en 2010. Son impact sur le monde de la traduction et de la littérature est indéniable, et elle sera reconnue comme une véritable éminence dans son domaine.