Lors du Salon du Livre de Francfort, le lancement de Mister Poolitzer, un logiciel d’IA développé par la société berlinoise MyPoolitzer en partenariat avec Quantification, a suscité de vives discussions. Ce logiciel ambitionne de révolutionner l’évaluation des manuscrits pour les agents et éditeurs, en utilisant une technologie de pointe qui combine modèles de langage large (LLM) et traitement du langage naturel. Mister Poolitzer évalue la qualité des manuscrits selon quatre critères principaux : l’adéquation au style et au genre, la note prédite, et le potentiel commercial, offrant ainsi un gain de temps considérable dans la sélection des textes.
Parallèlement, Penguin Random House (PRH) a annoncé une initiative importante pour protéger les droits d’auteur de ses écrivains face à l’essor des technologies d’intelligence artificielle. PRH a modifié les mentions légales de ses pages de copyright en y ajoutant une clause stipulant que « nul ne peut utiliser ou reproduire le contenu de ce livre pour entraîner des technologies d’intelligence artificielle ». Cette décision vise à empêcher l’utilisation non autorisée des œuvres de leurs auteurs par des entreprises développant des outils IA, comme ceux de Mister Poolitzer.
Ces initiatives marquent les débuts d’une nouvelle ère dans l’industrie de l’édition, où l’intelligence artificielle et les droits d’auteur vont se confronter. Alors que des outils comme Mister Poolitzer commencent à transformer le processus de sélection des manuscrits, des éditeurs comme PRH s’efforcent de protéger la propriété intellectuelle de leurs auteurs, signalant ainsi de nombreuses batailles à venir sur l’utilisation de l’IA dans le secteur éditorial.