Le bras de fer se poursuit entre Meta, propriétaire de Facebook, et Macmillan, éditeur des mémoires controversés de Sarah Wynn-Williams, ancienne directrice des affaires publiques mondiales du groupe. Son livre, Careless People (Les Insouciants), décrit jusqu’où les dirigeants de Meta étaient prêts à aller pour assurer leur croissance «à tout prix » et contient, selon l’éditeur, des révélations inédites. Parmi elles, des accusations de harcèlement sexuel et d’autres comportements inappropriés au sein de l’entreprise, que Meta qualifie de « dépassées et fausses».
Un tribunal américain a estimé que Meta avait présenté «des preuves suffisantes» indiquant que Wynn-Williams avait potentiellement enfreint son accord de non-dénigrement avec l’entreprise. Un arbitre d’urgence a ainsi interdit à l’auteure de «tenir des propos critiques, nuisibles ou dénigrants sur Meta sous quelque forme que ce soit» et de promouvoir son livre, y compris ses versions numérique et audio. Malgré cette interdiction, Macmillan soutient son autrice, affirmant que Careless People (Les Insouciants) est un témoignage direct basé sur ses sept années passées chez Meta et que la liberté d’expression doit être protégée.
De son côté, Meta défend fermement sa position, rejetant les accusations du livre comme un mélange de «rumeurs dépassées et de fausses affirmations» visant ses dirigeants. L’entreprise rappelle que Wynn-Williams a été licenciée il y a huit ans pour «mauvaises performances et comportement toxique» et que son enquête interne avait conclu que ses accusations étaient infondées. Meta accuse également l’auteure d’avoir été financée par des militants anti-Facebook et d’utiliser son livre pour prolonger cette campagne. Le conflit semble loin d’être terminé.