Le prestigieux Women’s Prize for Fiction a révélé sa sélection finale pour 2025, mettant en avant des récits qui interrogent l’identité, la liberté individuelle et les tensions entre valeurs occidentales et traditions culturelles. Parmi les six romans retenus, quatre sont des premiers ouvrages, témoignant d’une génération d’autrices audacieuses : Aria Aber (Good Girl), Sanam Mahloudji (The Persians), Nussaibah Younis (Fundamentally) et Vale van der Wouden (The Safekeep). Les deux autres titres en compétition sont Tell Me Everything d’Elizabeth Strout et I Will Crash de Rebecca Watson. La présidente du jury, Kit de Waal, a salué des romans « empreints d’humour, de légèreté et de nuances » pour explorer des thèmes exigeants.
Le jury a souligné la manière dont ces romans illustrent, chacun à leur façon, l’importance des liens humains. Les intrigues abordent des sujets aussi variés que la dé-radicalisation, les conflits familiaux en Iran, ou encore les dilemmes identitaires vécus entre deux cultures. La romancière Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, pourtant habituée à figurer dans les sélections, ne fait pas partie des finalistes cette année avec Dream Count. Le prix, doté de 30 000 £, est ouvert aux romans publiés en anglais au Royaume-Uni entre avril 2024 et mars 2025.
Le nom de la lauréate sera dévoilé le 12 juin, en même temps que celui du Women’s Prize for Non-Fiction. Les anciennes gagnantes de ce prix littéraire majeur comptent parmi les voix les plus marquantes de la littérature contemporaine, comme Zadie Smith, Ali Smith ou Maggie O’Farrell. L’édition 2024 avait couronné VV Ganeshananthan pour Brotherless Night. Cette année, les romans finalistes démontrent encore une fois la puissance de la fiction pour questionner le monde.