À l’occasion de la Fête des Mères, nous revisitons certaines des figures maternelles les plus marquantes de la littérature. Qu’elles soient protectrices, imparfaites ou toxiques, ces mères façonnent les récits et laissent une empreinte durable. Molly Weasley (Harry Potter) est une mère aimante et farouchement protectrice, prête à tout pour sa famille. Marmee March (Little Women/Les Quatre Filles du docteur March) transmet à ses filles des valeurs de bienveillance et de résilience. Miss Honey (Matilda) devient la mère que Matilda n’a jamais eue, tandis que Mrs. Bennet (Pride and Prejudice/Orgueil et Préjugés), malgré ses maladresses, cherche à assurer l’avenir de ses filles.
Certaines mères sont plus complexes, partagées entre rigueur et tendresse. Marilla Cuthbert (Anne of Green Gables/Anne… la maison aux pignons verts) dissimule son affection derrière une discipline stricte. Frannie Lancaster (The Fault in Our Stars/Nos étoiles contraires) fait face à l’inacceptable en restant une présence réconfortante pour sa fille malade. Dans The Joy Luck Club (Le Club de la Chance), Suyuan Woo et les autres mères chinoises immigrées aux États-Unis portent de grands espoirs pour leurs filles, malgré un profond fossé culturel. D’autres, cependant, s’égarent : Emma Bovary (Madame Bovary) condamne sa fille à une vie de misère, tandis que Fiona Brewer (About a Boy/À propos d’un gamin) se laisse submerger par la dépression, négligeant les besoins de son fils.
Enfin, certaines figures maternelles sont marquées par le rejet et la violence. Eva Khatchadourian (We Need to Talk About Kevin/Il faut qu’on parle de Kevin) entretient une relation froide et destructrice avec son fils. Cathy Ames (East of Eden/À l’Est d’Éden) et Janice Angstrom (Rabbit, Run) abandonnent ou brisent leurs enfants. Sweetness (God Help the Child) rejette sa fille à cause de sa couleur de peau. Ces portraits, aussi contrastés que bouleversants, montrent que la maternité en littérature oscille entre amour et sacrifice, mais aussi entre rejet et tragédie.



