L’Authors Guild, une organisation de défense des écrivains aux États-Unis, a exprimé ses inquiétudes concernant les récents accords de licence conclus par des éditeurs académiques, éducatifs, de magazines et de journaux avec des entreprises d’IA sans consulter leurs auteurs. Parmi ces accords figure celui de 10 millions de dollars entre Taylor & Francis et Microsoft, accordant à Microsoft un accès non exclusif aux textes et prévoyant des paiements récurrents non divulgués sur trois ans.
Selon l’Authors Guild: «Même dans les cas où l’éditeur a obtenu l’intégralité des droits d’auteur, l’utilisation des œuvres pour la formation de l’IA ou le data mining spécialisé dépasse largement les intentions initiales des accords. L’Authors Guild estime que le droit de licencier une œuvre pour la formation de l’IA appartient à l’auteur, à moins que les droits ne soient expressément accordés dans un accord. Même lorsque l’éditeur détient le droit d’auteur de l’œuvre, il est injuste et contraire à l’éthique de former une IA sur le travail d’un écrivain sans sa permission.»
L’Authors Guild appelle tous les éditeurs ayant signé des accords de licence avec des entreprises d’IA à offrir rapidement des options de retrait ou une compensation à tous les auteurs et journalistes dont les œuvres ont été incluses dans ces licences. Cette prise de position vise à protéger les droits des auteurs et à garantir une utilisation équitable de leurs œuvres dans le cadre de la formation des IA, en maintenant une transparence et une équité dans les pratiques de publication.