Face à une baisse préoccupante de la lecture chez les jeunes, le gouvernement britannique a proclamé 2026 « Année nationale de la lecture ». Cette initiative d’ampleur nationale vise à rétablir une culture de la lecture plaisir, alors que seuls un tiers des jeunes de 8 à 18 ans déclaraient en 2025 lire pendant leur temps libre. Portée par le ministère de l’Éducation, en partenariat avec les principaux éditeurs et organismes littéraires du pays, la campagne entend mobiliser familles, établissements scolaires, bibliothèques, entreprises et spécialistes autour d’un projet éducatif structurant pour l’avenir.
L’opération s’appuie sur un investissement public de 27,7 millions de livres destiné à renforcer l’enseignement de la lecture et de l’écriture dans les écoles primaires et à soutenir les élèves en difficulté au secondaire. Plus de 72 000 livres seront également distribués dans les régions les plus touchées par la pauvreté infantile. Car au-delà de son aspect ludique, la lecture est associée à une meilleure réussite scolaire, à une meilleure santé mentale et à un revenu accru à l’âge adulte. Pour la ministre de l’Éducation, Bridget Phillipson, les parents doivent montrer l’exemple en instaurant une routine quotidienne de lecture, même de dix minutes, dès le plus jeune âge.
Le National Literacy Trust, acteur clé de cette campagne, insiste sur l’urgence d’agir face au plus faible taux de lecture plaisir observé depuis une génération. Son directeur, Jonathan Douglas, rappelle que lire est un levier fondamental d’égalité des chances, de cohésion sociale et de développement personnel. Grâce à un large soutien du secteur privé, des maisons d’édition et de fondations philanthropiques, l’Année nationale de la lecture entend dépasser les slogans pour insuffler un changement durable. Elle ambitionne de replacer la lecture au cœur de la vie des enfants, non comme un devoir scolaire, mais comme une porte d’entrée vers la curiosité, l’imaginaire et l’émancipation.



