Refaat Alareer, le poète et écrivain palestinien basé à Gaza, a tragiquement perdu la vie aux côtés de son frère, de sa sœur et de ses trois enfants lors d’une frappe aérienne israélienne. En tant que professeur à l’Université islamique de Gaza, Alareer a choisi de rester chez lui pour témoigner de ce qu’il observait, estimant que la réalité dépassait de loin ce qui pouvait être perçu sur les réseaux sociaux.
Cette perte a suscité une profonde tristesse, exprimée par Mosab Abu Toha, poète de Gaza, qui confie : « Mon cœur est brisé ».
Originaire de Gaza, cet écrivain de 44 ans enseignait la littérature et la création littéraire à l’Université islamique de Gaza. Il était également le cofondateur de l’organisation We Are Not Numbers, qui favorisait la rencontre entre auteurs chevronnés et jeunes écrivains à Gaza, mettant en avant la puissance du récit comme moyen de résistance.
Alareer a dirigé l’édition de deux recueils de nouvelles palestiniennes, « Gaza Writes Back » (2014) et « Gaza Unsilenced » (2015). Euro-Med Monitor a publié un communiqué laissant entendre qu’Alareer aurait été délibérément visé, indiquant que l’appartement où résidait sa famille avait été « chirurgicalement bombardé, éradiqué de l’ensemble du bâtiment », selon des témoignages concordants de proches.
La tragédie s’abat à nouveau sur la famille, rappelant que son frère, Hamada, ainsi que le grand-père, le frère, la sœur et trois nièces de son épouse Nusayba, avaient déjà péri lors de la campagne de bombardements israéliens de 2014. Au total, on estime qu’Israël a causé la perte de plus de 30 membres de la famille d’Alareer et de son épouse.